Les ornements corporels remontent aux temps les plus anciens. Empruntées à la nature puis créées de toute pièce les parures relèvent à la fois du rituel, de l’ostentation, de l’érotisme, de la mémoire… Autant de fonctions qui varient selon les époques, les peuples et les croyances. Ils sont à la fois une forme d’expression artistique, résultant du désir de paraître et un outil de construction sociale, donnant des informations sur le statut, la vie et l’environnement de celui qui l’aborde. C’est un objet précieux auquel on prête de la valeur et à cet effet, il devient très tôt un bien marchand que l’on offre, troque et commercialise. Longtemps resté un objet d’exception, de pouvoir et de valeur sociale ses usages sont codifiés jusqu’à la révolution industrielle qui le démocratise au profit d’une gamme plus accessible. Le bijou contemporain, héritier du bijou moderne, allie l’art et renoue avec une vision plus symbolique de la parure pour s’opposer au bijou conventionnel qui s’applique à suivre les règles du marché de la consommation.